Projet QVCT

Les 6 étapes d’un projet QVCT réussi en PME : Du diagnostic au plan d’actions.

Ipackchem est une PME industrielle de 100 salariés basée à Saint Etienne. Le Dirigeant, Bruno GAY et le CODIR ont décidé de lancer un projet pour améliorer véritablement la qualité de vie et les conditions de travail (QVCT) des salariés. Ces derniers étaient plutôt vigilants et parfois dubitatifs :

  • « Mais pourquoi cela marcherait cette fois-ci ? »
  • « J’ai des doutes sur l’anonymat et ça ne va servir à rien ! « 
  • « D’accord, mais on veut vraiment des actions concrètes et des changements visibles ! »

Voici des demandes tout à fait légitimes !

 Les 6 étapes du projet QVCT

Avec la DRH, Karine OLLAGNIER, nous avons conçu un projet en 6 étapes :

1.     Préparer la communication interne sur le projet

2.     Réaliser un diagnostic qualitatif sur la base d’entretiens individuels et collectifs

3.     Mettre en place un baromètre quantitatif à partir des conclusions du diagnostic quanti avec 19 questions construites sur mesure.

4.     Restituer les conclusions en toute transparence à tous les salariés

5.     Animer des groupes de travail et lancer les plans d’actions

6.     Réaliser un 2ᵉ baromètre 6 mois après pour mesurer les évolutions. (À venir)

Le projet a été lancé en juin. Le baromètre a été diffusé et le taux de participation a été de 75%. Nous avons recueilli de nombreux commentaires très intéressants à exploiter.

Les conclusions ont été présentées à tous les salariés et en toute transparence.

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Résultat : 4 axes prioritaires

Ensuite, ce travail s’est concrétisé par 4 plans d’actions sur 4 axes :

1.     Développer la solidarité entre équipes,

2.     Améliorer la communication transversale,

3.     Renforcer le management à tous niveaux,

4.     Améliorer vraiment les conditions matérielles de travail.

Les groupes de travail et leurs pilotes ont été constitués. Ils viennent de différents services, production, support, maintenance, logistique, qualité, relation client, finances. Ils travaillent ensemble sur un projet qui a du sens.

Et les échanges dans et entre les groupes contribuent déjà à une meilleure communication, à une plus grande solidarité. Des initiatives sont prises. Des compétences se révèlent. Le chemin est déjà un 1ᵉʳ résultat !

Prioriser les actions à lancer

Des actions à effets rapides (Quick Wins) ont été lancées : organiser des moments de convivialité, plus de communication et de transparence de la Direction, achat et réparation de matériel, partager des bonnes pratiques.

Des actions nécessitant plus de temps et/ou de budget sont programmées : amélioration des vestiaires, temps de partage, rituels entre les équipes, présentations des métiers, ateliers participatifs, amélioration des supports de communication, salle de repos et d’échange, formalisation des référentiels et réglages machines.

Des actions pour les managers sont prévues : formations au management, vis ma vie, partages d’expériences.

Les actions concernées concernent non seulement les conditions de travail, la communication, les relations internes, mais aussi le Travail en lui-même.

Nous pourrons mesurer les évolutions dans le 2ᵉ baromètre prévu en janvier.

Voici les 8 facteurs clés de succès pour réussir ce type de projet :

  1. Le sponsoring du Dirigeant et de la DRH tout au long du projet est essentiel
  2. La combinaison enquête qualitative puis quantitative permet de poser les bonnes questions et d’étayer les chiffres par des témoignages concrets
  3. L’externalisation de l’étude est une garantie d’anonymat et de méthodologie
  4. La transparence, en partageant les résultats, permet de créer la confiance
  5. Les plans d’actions doivent être conçus en mode participatif en impliquant les salariés et non en mode descendant
  6. Les grands projets passent aussi par des petits pas et des actions immédiates à effet rapides et visibles.
  7. L’animation des groupes de travail est indispensable pour apporter des méthodes, des outils, un rythme et des exemples relevés dans d’autres entreprises.
  8. La communication visuelle est essentielle pour faire savoir ce qui est engagé.

Attractivité, fidélisation, engagement…

Un projet QVCT est un puissant levier pour fédérer, pour mettre en commun, pour décloisonner, mieux se connaitre et améliorer le cadre et les relations au travail. Cela restaure et renforce le lien social et l’attachement à son entreprise.

À termes, les résultats seront mesurés dans l’absentéisme, le turnover, le nombre de candidats, l’engagement et la performance économique de l’entreprise et le ressenti des salariés.

Quand les entreprises rencontrent des difficultés pour attirer les candidats, pour fidéliser les salariés et améliorer leur engagement, je leur recommande de lancer un projet sur leur QVCT pour 3 raisons :

  1. Ce qui fait du bien à l’intérieur de l’entreprise se sait à l’extérieur. Les salariés échangeront via leurs réseaux et partagent sur leur quotidien.
  2. Si les salariés travaillent dans de bonnes conditions, se sentent reconnusimpliqués, et utiles, ils seront, bien sûr, plus attachés à leur entreprise et aux relations créées avec leurs collègues.
  3. Enfin, les salariés se sentiront réellement considérés et, ils auront envie de contribuer et de s’engager dans le développement de leur entreprise. Ils en seront fiers.

Si vous voulez en savoir plus, je vous invite à me contacter.

Franck Pagny Facilitateur du Plaisir au Travail chez Vivement lundi.