Selon certains il suffirait de mettre un babyfoot pour que les salariés soient heureux au travail ! Qui croira que le babyfoot est la panacée ! Qui pense sincèrement qu’il suffit de séances de massages, de yoga, pour réduire l’absentéisme ou susciter l’enthousiasme ? Un peu de poudre de perlimpinpin et on va développer l’engagement des salariés réduire les RPS ! Ces actions relèvent plus de la communication interne et externe. Je vous propose ainsi de découvrir la pyramide de la QVT.

Des actions visibles mais trop souvent cosmétiques

Quelques journaux s’en font parfois les Echos. Certains acteurs de la QVT pensent pouvoir changer le Monde et résoudre les problèmes de Management par le babyfoot. Quel Challenge ! Pourtant de nombreux dirigeants et actionnaires au Capital veulent la Libération des énergies et obtenir des résultats. Alors soyons sérieux ! Même Figaro est plus malin que cela. Voici donc ma Tribune et une Alternatives (Économiques) pour développer réellement la QVT dans les Usines (Nouvelles) et dans les services. (bon ! là je n’ai pas réussi à trouver le titre d’un journal ! )

Un pansement ça fait du bien mais ça ne suffit pas

Je suis convaincu que ces actions « pansement » ou pommade, font du bien. Oui, sur le moment, quelques instants, mais pas plus. Par contre, elles contribuent à dénaturer ce qu’est vraiment un projet d’amélioration de la qualité de vie au travail. Je n’adhère pas du tout aux images et clichés montrant un cadre en costume avec son PC sur les genoux au milieu d’un champs ou sur une plage. Non le plaisir au travail et la QVT ça n’est pas ça ! Mais le mal est fait !

La pyramide de la QVT possède 3 niveaux

La QVT peut être abordée par 3 niveaux et je soutiens qu’il est essentiel de commencer par le haut de la pyramide. Comment ?

1- Commencer par les Dirigeants

Pour qu’un projet de QVT aboutisse, il est fondamental que les Dirigeants au plus haut niveau en soient convaincus, en soient les promoteurs et les sponsors. Bien évidemment il est essentiel qu’ils soient aussi eux mêmes exemplaires. Comment faire ? En sensibilisant le CODIR sur le sujet et en démontrant ce qu’ils ont à y gagner individuellement et ce que l’entreprise peut aussi gagner. Le R.O.I. est assez facile à démontrer. Nous avons récemment animé une conférence sur les 11 leviers du plaisir au travail et à l’issue, les membres du Comex ont décidé de s’engager à d’une part à prendre le temps d’écouter, et d’autre part à avoir un discours clair et des actions alignées sur les promesses.

2- Stop au management empêché

Ensuite, je soutiens qu’il faut tout faire pour que les managers… managent. Combien de temps vos managers passent-ils à manager ? Je veux dire par là, être en relation avec leurs collaborateurs sans parler business, clients, projets, dossiers, litiges… Est-ce aberrant de consacrer au moins 20% de leurs temps de managers avec leurs équipes ? C’est à dire écouter, comprendre, reconnaître, faire des feed-back, recadrer, sanctionner, faire grandir, former et féliciter. Or souvent, au cours de nos missions, nous constatons que le management est empêché ! Le reporting, le contrôle, un manque de savoir faire, de volonté parfois limite ce temps d’échange pourtant essentiel. Les managers ne managent pas. Pas assez ! Il gèrent. Comment faire ? Consacrer 15 minutes par semaine avec chacun des collaborateurs. Bien sûr, les managers doivent être formés au management. C’est après tout, leur métier et leur valeur ajoutée.

3-Think Global, Act Local !

Ensuite, chacun sur le terrain peut être un relai, un accélérateur du plaisir au travail, de l’engagement et de la QVT. Comment ? Puisque maintenant, les managers managent, ils ont donc laissé de l’autonomie à leurs équipes. Les collaborateurs peuvent chercher ensemble des solutions quand il y a un problème, prendre des initiatives, proposer, organiser des moments de partage. Et comme c’est souvent ceux qui font qui savent le mieux ce qu’il faut faire … ca marche. Ils vont travailler ensemble sur le Travail dans le réel.

Nous sommes loin ici des actions visibles et cosmétiques que les médias reprennent trop souvent dans leurs tribunes. Donc la réponse est : Non le babyfoot n’améliore pas la qualité de vie au travail. La table de ping pong non plus ! Mais qui croyait vraiment ça ?